Avez-vous vu le visage des aînés qui reçoivent la visite d’enfants dans leur maison de retraite ?
Cela donne l’impression d’un soleil qui s’engouffre dans leurs yeux.
L’écart des générations est important, certes.
C’est l’aube et le crépuscule qui se rencontrent.
Pourtant ce qui les unit à cet instant, c’est l’échange et la joie.
Ils discutent, font des jeux, ils goûtent ensemble.
Vous savez pourquoi cette magie s’ opère ?
Parce que les enfants viennent à eux, sans préjugés, sans répulsion.
Ils viennent à l’encontre de nos anciens avec ouverture et spontanéité.
Nos aînés le leur rendent bien, d’ailleurs.
Pour le spectateur extérieur, l’étonnement peut être là : voici notre pépé et mémé qui recouvrent une vivacité et une énergie insoupçonnées !
Que se passe-t-il ?!
Avoir le sentiment d’exister dans le regard de l’autre, voilà ce qui donne l’élan de vie.
Cela a du sens particulièrement pour nos anciens.
Quand l’échine se courbe, la mémoire se perd, le corps devient rouillé et bien souvent souffrant, il est tellement important que la vie ait encore de la saveur.
Nos anciens sont désireux de communiquer. Ils sont tels des assoiffés dans un désert.
Ils ont besoin de contact, de tendresse, de considération…..ils ont besoin d’amour.
Comme nous, ce qui les porte, c’est la relation ; le lien qui existe entre eux et les autres.
Nos aînés ont beaucoup à donner ; les enfants le ressentent bien….
Ils parlent le même langage.
Si nous prenions seulement le temps d’être à l’écoute, de tendre la main, de nous poser….je suis sûre que nous aurions à nous émerveiller, car ils sont le relais de la transmission intergénérationnelle.
Il n’est pas vain de continuer à s’interroger sur la place que leur donne la société….et celle que nous leur accordons dans nos vies.
Pensons simplement, quelques instants, à ce que nous souhaiterions vivre, arrivés à cet âge-là ? comment voudrions-nous être considérés ?….
Rendons à nos personnes âgées leurs lettres de noblesse.